J'ai 45 mois !

Publié le par Dictée magique


Mes aventures reprennent leur cours dans une ambiance euphorique puisque mes parents ont gagné le bras de fer, ils ont de nouveau internet. En plus, Maman m’a dit qu’après les vacances elle travaillerait à Montbazon et ça a l’air de la mettre en joie… mais ces histoires ne sont guère intéressantes, laissez-moi faire le point sur l’essentiel, parce que si on laisse causer les adduttes…

 

 

Ce mois-ci, on a commencé très fort. Il y a d’abord eu un week-end chez Mamy Odile et Papy Bernard, où il y avait Claudine et Jean-Michel, ainsi que Marianne, Alex, Coline et Morgane. Avec Coline, on s’est bien amusés jusqu’à pas d’heure, on tient bien le choc, nous. Pas comme les grands qui font les limaces le lendemain pour de sombres histoires de poire… Les enfants comme les aduuttttes ont passé une très bonne soirée. Avec Coline, on a joué à la piscine, bien sûr, enfin avant d’y aller on allait chez le pédopsy. C’était d’enfer. Surtout que Coline n’est pas contrariante sur les histoires. Il y avait aussi le grand ressort rose et violet qui nous a bien occupés.

 

Après ce week-end malgré tout harassant, retour à l’école. J’étais un peu fatigué, il est vrai, surtout que Maman a eu plein de réunions, des « conseils de classe ». Ca consiste à vous prendre votre maman et à vous la rendre quand il fait nuit. Moi je voulais qu’elle me lise l’histoire, mais il faut reconnaître que Papa s’en tire très bien lui aussi. En plus ces soirs-là, j’ai eu droit à une double ration de chatouilles, appel des dinosaures cachés et balançoire. On mange de la purée avec des saucisses, ou du cassoulet, et on dit plein de bêtises.

 

 

Le deuxième samedi, on a encore bougé, seulement avec Maman, pour aller voir les pompiers de Montbazon. Il y avait des camions top super hyper géniaux, même que je les ai conduits, et même que j’ai mis un casque comme les vrais pompiers.

 

(Note de Maman : les photos c’est pour plus tard, elles sont soigneusement rangées sur le disque dur qui est en cours de remontage, alors patience, parce qu’il y a des photos qui valent leur pesant de  noix de cajou…)

 

J’ai aussi tenu la lance à incendie, marché dans de la fausse fumée, bien baissé bien sûr, vu des serpents, acheté un beau t-shirt et tout et tout. Le bonheur. Mais les meilleures choses ont une fin et on a fini par rentrer chez nous. Une fois à la maison, Maman avait installé Yoann dans sa chaise pour le faire manger, et j’ai posé la question rituelle : « Mais où il est Abdel ? » Et là, j’ai vu Maman foncer vers la voiture, revenir, prononcer entre ces dents ces mots étranges et fascinants dont les adultes ont le secret, et elle m’a un peu enguirlandé. Abdel était bêtement resté dans un camion de pompiers, c’était pas ma faute quand même ! En tout cas j’avais très peur de ne plus jamais le revoir, parce que même si je lui en fais voir de toutes les couleurs, Abdel, ça reste mon Abdel. Bref. Maman reprend Yoann qui se met à bougonner que « Babmmmmm », ben oui, il avait sa serviette et tout, mais Maman l’a mis dans la voiture malgré ses petits gémissements. Il y a tout de même des priorités.

 

 

On est donc retournés chez les pompiers, mais quand on est arrivés, c’était l’heure du « discours » de je ne sais pas qui. Un discours, ça veut dire qu’on parle pendant que tout le monde fait autre chose, mais le tout c’est de le faire en silence ; pas question de demander à voix haute : « Mais où il est Abdel ? », sinon on se fait regarder de travers. Bref. On s’est assis par terre dans l’herbe et on a patiemment attendu la fin du discours, et c’est long un discours quand on attend. Et surtout quand il y a plusieurs adduttes qui s’y mettent. Là, Maman est allée voir plein de pompiers en leur demandant s’ils n’avaient pas récupéré un « lapin beige » (elle aurait dit « Abdel », ça aurait quand même été plus clair). On savait qu’il était quelque part parce que Serge, qu’on a croisé, nous a dit qu’il a effectivement entendu parler d’un doudou perdu et retrouvé, confié aux pompiers. Toute la caserne s’y est mise, pendant ce temps-là pour nous faire patienter Yoann et moi qui avions faim, on a participé au vin d’honneur et on a mangé des petits fours. Et soudain, le chef est arrivé triomphalement, Abdel dans les mains. Maman a chaleureusement embrassé le pompier, et moi aussi. Et ensuite j’ai fait un câlin à mon doudou.

 

 

Après ces péripéties, je peux vous dire qu’on était bien fatigués et que j’ai fait une belle sieste. Mais ce n’était pas fini : le lendemain, on est allés à Montbazon avec Mamie Dédée et Papi Papou. Très sympa, ce restau, sauf le service qui était un peu long. Heureusement, il y avait de l’herbe pour courir, et une grosse pierre pour sauter, mais uniquement sous haute surveillance à cause de la rivière.

 

 

Après la glace (j’aime les glaces), on s’est levés et on est allés à la brocante. Une brocante, c’est un endroit où des aduttes posent tout ce qu’ils ne veulent plus en espérant qu’un autre adduttte en voudra, lui. On a rapporté plein de choses, notamment un « ballon chenille » avec lequel j’ai beaucoup joué. Les adduutttes ont joué ensuite à perdre le Claudichel de Yoann, c’était très amusant à regarder. Et puis en plus j’ai fait du manège, plein de manège. Une chose seulement m’a beaucoup intrigué : tout le monde voulait absolument que j’attrape la « queudumiké », un truc qu’un grand type fait pendouiller au-dessus du manège mais je ne vois pas bien l’intérêt parce que dès qu’un enfant essayait de l’attraper, il s’amusait à le lui enlever. Des sadiques, ces adduttes, je vous dis.

 

 

Après ce dimanche, j’étais de nouveau bien fatigué, alors j’ai bien dormi. Mais à l’école, quand je suis fatigué, je ne veux pas travailler. Alors le soir, Maman se fâche et j’ai pas Queen dans la voiture. Donc je dois me reposer et me reprendre. Même si Maman rentre tard et que j’ai envie de l’attendre.

 

 

 

Après tout ça, vous vous dites peut-être que ça y est, le mois est bouclé, ouf, on respire, mais non ! Parce qu’il y a aussi eu, le week-end suivant, l’anniversaire de Yoann. En fait c’était le vendredi 13. Ce soir-là, Maman avait encore une réunion, mais on l’avait un peu attendue pour pouvoir manger le gâteau et souffler la bougie. Enfin Yoann, c’est quand même qu’un gros bébé, il comprend rien aux bougies. Heureusement que j’étais là pour l’aider.

 

 

Le lendemain en fin d’après-midi, Marianne, Alex, Coline, Marianne et Lionel sont arrivés à la maison. On a bien joué avec Coline, décidément c’est ma grande copine maintenant.

 

 

Pendant ce temps-là, les grands mangeaient et buvaient. Au bout d’un moment, avec Coline, on a décidé d’essayer de leur donner l’exemple à ces adduttes qui font n’iiiiimporte quoi. Donc on est allés sagement se coucher avec une histoire. Je ne sais pas ce qu’on fait les grands, mais ils étaient encore fatigués le lendemain. Je ne les comprendrai jamais. Quant à Morgane, elle a été très régulière dans ses appels pour manger. Je pense qu’elle s’entendra à merveille avec son cousin Yoann.

 

 

   

 

En plus, ils n’ont rien trouvé de mieux à faire que d’inviter plein de gens. Il y avait donc nous qui étions là la veille, Mamie Dédée, Papi Papou, Mémé Renée, John, Jérôme, Isa, Léo et le petit Johan, Manue, Seb, Nounou, Clémence et Laurent.




Je peux vous dire qu’il a résonné, le « joyeux anniversaire » ! En plus, on en a profité pour faire aussi l’anniversaire de Papa, la fête des Papas, la naissance des bébés Morgane et Johan, et pour qu’il n’y ait pas de jaloux, ceux qui n’avaient rien à fêter ont aussi eu le droit de souffler une bougie. Qu’est-ce qu’on s’est mis !

   

 

 

 

Comme c’était la fête des Papas ce jour-là, j’ai offert à Papa le cadeau que je lui avais fabriqué à l’école. J’étais très tendu, il faut dire que je m’étais appliqué.
 


Par ailleurs, Yoann a eu plein de cadeaux. Et ce qui est bien, c’est qu’il ne sait pas encore dire qu’il ne veut pas que je lui prenne ses affaires. Alors en attendant qu’il sache demander poliment, je lui pique joyeusement son livre-papillon qui chante, sur lequel j’ai jeté mon dévolu. Au grand dam de mes parents.

 

 

La semaine à l’école fut de nouveau laborieuse après tout ça, mais bon, j’ai fait des efforts. Maman est encore rentrée tard, cette fois c’est parce que ses élèves faisaient un spectacle. Mais j’étais quand même content parce que comme toutes les fois où Maman a eu des réunions, on a fait une soirée entre hommes, entre velus qu'on boit de la bière. Enfin en fait j'aime pas les bulles, ça me pique la langue et ça me fait un peu pleurer, mais ne le dites pas trop fort...

 

 

Le vendredi soir, on s’est encore couchés super tard, Maman dit que c’est parce qu’on est tombés dans un traquenard. En fait, on prenait gentiment l’apéro chez Nounou pour fêter plein de choses, quand sa fille Emilie a appelé pour nous inviter à boire un verre pas longtemps. Sauf que les adduttes je peux vous dire qu’ils n’ont pas bu qu’un verre et que ça a duré. Au bout d’un moment, on est quand même allés se coucher, il paraît que Nounou a fini en boîte, je ne sais pas ce que c’est, je mènerai l’enquête.

 

Le samedi, toujours pas de repos. On est allés chez des copains de Papa et Maman, David et Amélie. Amélie a un bébé dans son ventre, comme Marianne avant. Quoi qu’il en soit, on a eu un peu de mal à trouver leur maison, Papa a encore dit plein de trucs insolites, et on est montés chez eux. Il y avait plein d’escaliers, « comme dans la Tour Eiffel », que j’ai judicieusement fait remarquer à ma chère mère, celle-ci me répondant, chargée d’un Yoann qui voulait encore « Babmmmm », qu’elle espérait qu’il y en avait quand même un peu moins.

 

 

Une fois là-haut, j’ai sorti le grand jeu, j’ai parlé des dinosaures, parce que David il n’y connaissait rien. J’ai mangé la moitié des noix de cajou et bu du jus d’orange, ça faisait du bien. Et ensuite on est redescendus pour aller se promener à la « fête de la Musique » à Tours. J’ai vite manifesté ma fatigue, mais j’ai été mignon. J’ai consenti à faire pipi dehors et même que j’ai demandé à faire caca (ce qui a eu l’air de réjouir modérément Maman), j’ai mangé des frites au ketchup, je n’ai pas râlé parce que la musique était trop forte, et surtout j’ai marché comme un vrai grand que je suis. Tout le long du chemin. Enfin sauf un peu quand je suis monté sur les épaules de David.

 

 

Mes parents étaient très fiers, alors moi aussi… pas comme Yoann qui a passé son temps assis dans le sac à dos.

 

On a donc passé une très bonne soirée, mais une fois encore, le lendemain, on était un peu calfouète. Mais cette fois-ci, mes parents ont eu la brillante idée de ne pas inviter qui que ce soit ni de partir où que ce soit le dimanche.

 

Du coup j'ai enfin pu lire tranquillement... ... ou presque...
 

 

 

Par contre le lendemain, on allait à la ferme avec l'école. Ca m'a beaucoup travaillé cette histoire, je ne voyais pas  bien où les addutttes voulaient encore en venir, tout ce que je savais c'est que j'allais avoir un sac avec des choses à manger dedans, que j'allais donner à manger à des petits animaux. Stressé comme je l'étais, je vous assure que je n'ai pas bien dormi. Mais le lendemain, ça s'est assez bien passé, sauf que je n'ai pas voulu aller voir certaines choses. Avec un peu d'insistance, on a quand même réussi à me faire faire des sablés. Et puis j'ai un peu pleuré parce qu'un copain m'a cassé un oeuf dessus. Mais c'était une chouette journée.

En dehors de ça, la semaine a été à peu près normale, sauf qu’avec toutes ces histoires, et la nuit ne venant que plus tard, je veille un peu et je suis assez décalé, mais mes parents font quand même attention. Maman a encore eu du théâtre, mais c’était la dernière fois pour cette année. Ouf.

 

Mais le samedi suivant, mes parents n’étaient toujours pas à moi. On est d’abord allés avec Maman poser à la cantine plein de gâteaux miraculeusement apparus pendant la nuit, dont ceux que je préfère, ceux en forme de coccinelle. Je suis tout de suite allé à ma place de la cantine.


   
 

 

 

J’ai fait remarquer à Maman qu’on était samedi, et que le samedi, on ne va pas à l’école ni à la cantine, mais on y est allés quand même, et effectivement il y avait plein de monde.  J’ai vu quelques copains, on a joué dans la cour.

 

   

 

En fait, c’était la fête de l’école. Cette année, avec ma classe, on n’a pas dansé, mais je suis quand même venu voir les autres. D’ailleurs, j’ai commencé par vouloir aller avec eux, mais on m’a poliment et ferment éjecté. Je n’ai pas fait de scandale, j’ai observé attentivement Elisa qui jouait du tambour, et puis Emma, la fille de nos voisins, qui faisait l’oiseau, dans la même classe qu’Augustin. Maman m’a expliqué que si je travaillais bien l’année prochaine, je ferai aussi un beau spectacle avec les copains. Mouais. On verra. En tout cas la cour, j’aime ça.

 

   

 

Après ça, on est vite rentrés à la maison, on a mangé nos épinards au poulet et on est repartis, sans faire de sieste, pour la kermesse de l’école. J’ai gagné plein de trucs...


à la pêche à la ligne, au chamboule-tout, à la course en sac…
 

 

 

D’ailleurs comme vous pouvez le constater, il y avait là Madame Malot. Je ne l’ai pas lâchée, surtout quand Maman a dû me laisser un peu pour s’occuper du chamboule-tout. J’avais envie de la voir et de la voir encore, de lui montrer mon livre de la Terre et tout et tout. A un moment, Maman m’a fait remarquer qu’elle voudrait peut-être discuter avec d’autres gens. Mais tant qu’elle a été là, j’ai voulu être avec ma Sainte Maîtresse adorée.

 

 

Il faut que je l'épate... ... figure !

Bref, une chouette journée, j’ai vu plein de copains : Loïck, Louis Mésange, Awen, Antonin, Aliénor et j’en passe…

 

J’ai joué au jeu de la panthère à qui il fallait trouver un prénom. Je l’ai appelée « Chouchoute », tout seul. Maman m’a donné une pièce et m’a expliqué ce qu’il fallait faire, j’y suis allé tout seul pendant qu’elle donnait à manger à Yoann. J’ai perdu, mais tant pis. Je me suis aussi goinfré de gâteaux coccinelle, je me suis fait faire un maquillage papillon (hélas il n’y a pas de photos), je me suis bien amusé.

 

Surtout que le soir, on est restés pour manger le couscous d’Hakima. On s’est couchés super tard, en fait je me suis endormi sur place. J’ai dit à mes parents que j’aime beaucoup Lina, la fille d’Hakima, qui a de longs cheveux.

 

Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je me suis réveillé le lendemain dans mon lit pour une journée n’importe quoi. On a mangé super tard, on a un peu traîné. Maman nous a sorti la piscine pour qu’on joue avec Yoann, et même, on a changé la cage de Cafouillon et il y a un oiseau qui était rentré dans la maison, j’ai pu le caresser avant que Maman le remette dehors. J’ai aussi montré à papa tous mes trésors gagnés la veille : des billes, un calot, un truc qui fait des lumières, et surtout une maaaagnifique paire de lunettes orange.

 

 

Voilà. Un mois bien chargé. On est rincés. Mais Maman m’a dit que bientôt, très bientôt, ce sera les « vacances ». Il paraît que c’est reposant. Mais il paraît aussi qu’on va aller à la mer… je me méfie de ce genre de repos…

 

 

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