J'ai 2 ans !!

Publié le par Dictée magique

Je n'ai pas vu cette année passer, et mes parents non plus d'ailleurs... Donc c'est officiel, je mesure 89 cm, je pèse 12,400 kg et j'ai toujours une petite tête de 47 cm (de circonférence hein, pas de diamètre). Je suis en pleine santé, plutôt grand (je touche le "pafond" avec mes mains dans la "whouature de Maman") et causant, mais têtu comme une mule, il faut dire que j'ai de qui tenir. Je suis vacciné et content que ce soit fait, maintenant je vais faire attention de ne pas tomber malade d'ici à l'an prochain pour la visite de routine.

Que vous dire d'autre de ces dernières semaines avant la date fatidique d'aujourd'hui ? Ma foi, ce fut mouvementé, ni plus ni moins que d'habitude, mouvementé, quoi.

Il faut dire que c'est la "rentrée", c'est-à-dire que Papa et Maman "vavaillent" occupation très mystérieuse qui consiste à m'abandonner chez ma Tata ou chez une paire de grands parents. Tous les matins c'est les larmes aux yeux que je dis "A ce souâr, maman", en agitant ma petite main. Je me dis qu'en faisant culpabiliser ma mère, je la ferai aussi revenir plus vite. Et tous les soirs c'est pareil, maman fait "cococococ à la porte", Tata ouvre, je suis assis avec mes deux copines Alizée et Léonie (dont les dents vont mieux, merci), et je me jette sur ma maman en lui disant plein de choses fondamentales, comme "La whouature à Maman elle est whouge, la whouature à Tata elle est blée, la whouature à Papa elle est véte, et Titi l'est jhaunnnnne". Faut dire aussi que je ne décoche pas un mot aux filles de toute la journée, sont même pas intéressantes. Enfin je leur fais quand même un bisou chacune le soir avant de partir, parce que je suis bon prince.

 

 

Il y a juste une fois ou deux où cela a varié. Une fois, c'est juste parce que Maman a oublié de se réveiller. C'est donc Papa qui m'a emmené chez Tata, et comme c'est pas comme ça qu'on fait  normalement, je me suis mis en colère. Non mais.

Et il y a eu deux fois parce que Tata ne pouvait pas me garder, alors je suis allé chez mes grands parents, un coup chez les uns, un coup chez les autres. Un coup les poules, un coup pas de poule. Maintenant, d'ailleurs, je ne me mélange plus du tout. Ceux qui ont pas de poule c'est "Mamie Dédée" et "Papi Papou", et ceux qui ont des poules c'est "Papy Bénard" et "Mamy Odile", chez qui il y a "Tonton" qui me fait bien rigoler, et puis "Emilie", "Tella" et "Claiiiiiiire", qui me font bien jouer. Et Topsy qui est très poilu. Et aussi Colinouille qui me piquait Abdel rien que pour me le rendre. Et qui m'énerve un peu.

 

Je la vois pas... Je la vois pas... BEUH PAS !

 

Sacrilège, elle a pris Abdel ! "Maci Colinnnne" (et maintenant fous-moi la paix)

 

Dans le genre événementiel, il y a d'ailleurs eu surtout le séjour de ma cousine Colinouille dans ma maison. Figurez-vous que ma tante "Mayanne" et mon oncle "Alec" sont venus avec leur "schschshien" et "Colinnne" pour passer le week-end. Passe encore, elle avait sa maman et moi la mienne, je l'ignorais superbement (enfin autant que possible parce qu'elle se flanquait sous mon nez pour me faire des bisous) et tout allait bien. Ou presque.

 

Je la vois pas... ... c'est de plus en plus dur... ... elle n'est pas là...
... ah non, pas Féwheu Jacques ! ... c'est ça, prends ton livre de bébé...  ... Maman, fais quelque chose !

 

Et  horreur, voilà que le dimanche soir je réalise que Mayanne et Alec s'en vont, mais que Coline reste ! Et qu'elle continue à me poursuivre, et que même que comme sa maman est partie, j'ai dû PARTAGER LA MIENNE ! Je me suis donc à peu près bien tenu les premières heures, même qu'au moment de se coucher, dans MA chambre, j'ai trop rien dit... mais le lendemain ça a été un festival. Elle avait beau me poursuivre avec Abdel, ou me donner des trucs, je n'ai rien voulu savoir. Sauf quand elle est tombée, je me suis approché un peu, mais c'est tout. Elle elle veut tout le temps me faire des bisous baveux, je lui dis que je BEUH PAS, que je "beuh Whobin tout seul", mais elle ne comprend rien.

 

Enfin, le point positif dans cette histoire, c'est que comme mes parents étaient en extase devant Coline qui mangeait toute seule, j'ai accéléré le mouvement et maintenant le soir je consens à tenir moi-même mon auguste cuiller. J'en fiche partout et je patouille, et gare à mes parents s'ils veulent "Téder whobin", je pique des crises impressionnantes avant de déclarer, uniquement quand je l'ai décidé, d'une voix parfaitement posée : "C'est fini les colères". Faut savoir ce qu'ils veulent les grands, si quand je mange tout seul ça va pas assez vite, ils avaient qu'à me laisser petit.

Je mange donc  à peu près de tout du moment qu'il n'y a pas trop de morceaux.  La "pirrhée", ça passe bien surtout quand c'est Maman qui la fait, je mange un "petit fwhomage rrrhond" tout rouge, et puis bien sûr pour finir "pocote et whaout" J'aime ensuite me "lawher les dents Whobin tout seul" avec du petit dentifrice à la fraise.

Je ne touche à rien, je suis un petit garçon très sage, mais c'est aussi parce que ma Maman me laisse toucher un de ses appareils mystérieux, le "réveil" : je fais "amumé ! éteint !" et ça peut durer longtemps. Peut-être d'ailleurs est-ce là l'origine de cette journée extraordinaire où ce n'est pas Maman qui m'a emmené chez tata...

J'ai fait aussi plusieurs découvertes. D'abord, que quand Maman met soigneusement mon zhizhi dans le "pot à caca", je peux très bien le retirer, ça fait un jet très amusant. Et puis ça fait râler Maman. Très drôle aussi.

J'ai aussi découvert les joies de l'art culinaire, quand Maman fait des gâteaux je "lèschsche le plat", c'est gouleyant et on rigole bien. Maman n'a pas toujours le temps, mais ça je veux bien m'en charger.

 

 

Je me pose aussi de toutes nouvelles questions, je cherche à nommer tous les gens. Une de mes phrases récurrentes, surtout devant la télé, est "La dame é s'appelle..." ou "Le messeu i s'appelle..." et Maman complète. Je sais que "La vache s'appelle Connie", "Le chien s'appelle Toby", "Le hisson s'appelle Caschschshe-nez"... et quand c'est fini, ils retournent tous "dans le dikkkkkk", et Maman éteint la télé. C'est là que je demande "La fontaine", c'est-à-dire le "dikkkk" avec "Féwheu Jacques", "La galette", "Jeannette", "Le loup" et plein d'autres chansons que je connais par coeur et que je sais retrouver "Whobin tout seul" dans mon livre.

 

 

Mon Papa m'a aussi appris à lancer le ballon, on joue bien tous les deux, même si j'aime le faire tourner en bourrique en lui disant que je veux Maman dès qu'il veut me faire un bisou, me lire une histoire, me faire manger ou me donner le bain. Après quelques simagrées, je lui fais de bon coeur son bisou, parce que je l'aime mon papa. D'ailleurs, tous mes dessins lui sont dédiés. Tous pour Papa, pas un seul pour Maman.

 

 

Comme je suis un très grand garçon, Maman a retiré les barreaux de mon lit. Le soir, comme il n'y a pas de "lumère", je ne sors pas de mon matelas, par contre je ne fais plus la sieste la journée chez Papa et Maman. C'est tellement sympa de pouvoir aller se chercher un bon livre "Whobin tout seul". J'ai tout de même bien compris que c'était interdit parce que je fais tout ça dans un silence complet.

Enfin voilà, je grandis et je le dis haut et fort, je ne vais pas me laisser faire par les grands. Je veux bien leur donner la main, comme à Tonton, mais il faut qu'ils aillent où JE veux. Et dans le jardin, je tourne toujours dans le même sens.

 

 

Voilà donc pour septembre. Aujourd'hui j'ai vu maman s'affairer beaucoup, faire des "tatos"... il y a de drôles de papiers colorés partout dans la maison... ça sent encore le traquenard. Mais je ne me laisserai pas piéger.

 

 

LE GRAND RETOUR DE TANTE LILY !

 

Sire Robin cheminait en cité
tourangelle
Toujours accompagné de fidèles
compagnons :
Les plus chers à ses yeux étaient
Petit Abdel -
Un colosse dont la taille disait
l’inverse du nom –


Et frère Titi, un moine, capucin
d’origine,
Qu’une jaunisse aigue avait
teinté à vie.
Charmants lurons fêtards,
spécialistes en bibine,
Ces joyeux compagnons coulaient
des jours tranquilles.


Or advint qu’un matin, en forêt
de Cherwood
(Toute la bande avait pris
quelques vacances à Bourges…)
Sire Robin le Preux dut sans peur
en découdre
Avec quelques mâtins qui lui
prenaient la courge.


Il était imposé par une bande sans
scrupules
Une taxe fort injuste pour passer
dans le bois.
Le chef de ces gueux, qui
s’appelait Pustule,
S’adressa en ces termes à Robin
le Courtois :


« Or ça, tout doux, oyé,
Noël, tout le toutim !
Savez-t-y point vous z’autr’ qu’y
a queuq’chose à peuyer ?
Qu’on passe point paur ici sans
laisser une dîme,
Un p’tit truc, un machin, pour
qu’on puisse greugnoter ! »


Robin le Valeureux releva vers
Pustule
Un visage fier et noble qui resta
impassible :
« Oh vilain, si tu crois
qu’un tel préambule
Va t’apporter écus, picaillons ou
grisbi


C’est te fourrer le doigt
jusqu’au coude et, en prime
C’est risquer de tâter de ma
robuste épée.
Mais tu dis avoir faim, je ne
serai pas indigne.
Nous allons te donner de quoi te
sustenter ».


Et la joyeuse bande de sortir les
pocotes
Et les goûteux whaourts qui sont nécessité
Quand on s’apprête à faire une
balade entre potes
Et qu’il faut à quatre heures
s’arrêter pour goûter.


Pustule et ses amis, touchés de
tant de bien,
Fondirent en lourds sanglots
devant leur infamie
Et la bouche encore pleine de
mélange pomme-raisin
Abandonnèrent forêt, impôt et vilenie.



Ainsi par son offrande, le
seigneur robineux
Délivra la forêt de ses manchots
bandits
Et de Tours jusqu’à Bourges, on
chante Le Valeureux
Robin, le Grand Seigneur, des plus
faibles l’ami.

 

Publié dans monsieurbajoues

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L
Bisous d'anniversaire, Robinouille. Déjà bientôt 25 mois, tu mérites bien un wahort pour fêter ça!
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U
J'ai du retard petit Robin, mais le coeur y est ! Et si c'est comme pour la bonne année, j'ai droit à un mois entier, je crois. En tout cas tu es un beau et grand garçon, je te félicite.<br /> Grosses bises donc et bon anniversaire.<br /> Une fan
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