J'ai 18 mois !

Publié le par Dictée magique

Un an et demi !

Beaucoup de nouveautés encore ce mois-ci, dont une primordiale : JE MARCHE ! Et ça mérite une grande photo. Peut-être même un poster.

J'ai choisi le jour du printemps pour me lancer pour de vrai, après quelques essais préliminaires chez les papys et mamys, avec ou sans vachette (chez Papy et Mamy le schschschschschklien est très joueur). Maintenant j'arpente toute la maison avec un regard concentré et fier, je pars à l'aventure, je traverse les allées du supermarché sans peur des caddies pour aller faire un bisou à une petite fille avec une houpette, ou pour visiter la chambre froide de la boucherie. Et je marche même dehors, un vrai tout terrain. De toute façon si je suis fatigué, je dis "bouh" et je me mets "aaaaaaassis" pour mieux me remettre "bhebhouuuuuuuuuuuu" et repartir pour de nouvelles conquêtes.

En fait j'ai un truc : je suis toujours accroché à un doigt imaginaire que je suis le seul à voir. C'est pourquoi les gens qui me regardent (avec un air rigolard il faut bien le dire) ont l'impression que je marche bêtement le poing levé, comme si je chantais l'Internationa-ha-ha-ha-leu. Mais ne dites rien à mes parents, ils sont tellement fiers !

Avec cette grande évolution, plein de choses ont changé. Par exemple, plus de dormidous, mais des vrais pyjamas de grand en deux morceaux pour qu'on puisse mettre des petits chaussons le soir. Ca tombe bien, je mets du deux ans maintenant, donc c'était le moment de changer la garde-robe.

De nouveaux horizons s'ouvrent à moi. Mais je suis ma foi toujours très très sage. Je pique une petite crise de temps en temps pour montrer qui c'est le patron ici, mais en moyenne, je laisse les grands vivre leur vie. Enfin sauf ma maman. Je la colle quand elle fait la vaisselle, je la cherche et je tape sur la porte quand elle est dans cette toute petite pièce où les grands vont des fois, je l'appelle dès qu'elle s'éloigne de plus d'un mètre quand on est chez les gens, je lui bave dessus pour qu'elle sente bon, je lui demande de me lire des livres, de me faire jouer avec mes pots, de m'emmener au bain, dehors, dans la cuisine... et si elle s'éloigne je pleure. Ma en profite toujours pour me faire enrager. Elle me prend dans ses bras et elle rigole.

Abeuh maman ! Abeuh Maman ! Beuuuuupaaaaaaah !

Souvent quand je beuh ma maman et qu'on ne me la donne pas, je me fâche tout rouge comme ma salopette.

Le problème c'est que tout le monde s'en fiche (y compris Maman, qui ne s'arrête de rigoler que pour prendre des photos), à part Coline qui a l'air de ne rien comprendre au caractère tragique de la situation... les autres continuent à jouer aux cartes...

Par contre quand maman est partie pour de bon, ça va. En général quand elle est occupée, qu'elle me dit qu'elle "travaille" (encore un concept de grand que j'ai du mal à saisir), pour attirer son attention, je viens la voir avec un petit livre dans les mains et un air tout éploré, ça marche neuf fois sur dix. Ou alors je fais tomber Abdel de mon lit et je dis "Ouuuuuuuuuh". Imparable.

La plupart de mes livres, je les connais par coeur, je fais les dialogues et même je montre du doigt les belles choses. Je sais que la "zzhha" fait "meuuuuh", que les "pouh" font "khokhokho", que les "scghscschshiens" font "wouwou", les "schscha" "maou"... on en apprend des choses. Je comprends aussi quand les petits enfants dans le livre se font gronder, je prends un air tout triste et bajouteux et je dis "ohlala".

A part les livres, je partage mon temps entre les pots et autres trucs à empiler, les aaaaaaaaaaapins, les boîtes à lingettes et mes lacets de chaussures, que j'ôte en un temps record. Comme ça on va plus vite pour se déshabiller pour aller au bain. Oui parce qu'il faut que je vous dise que je ne fais plus l'empereur romain sur ma table à langer à roulettes, je suis un grand maintenant. Maman me déshabille "bhebhouuuuuuuuuu" devant la baignoire. Pendant ce temps là, je fais "pouuuuuuuuuuffffffff" avec les jouets.

 

Souvenir de l'un de mes derniers triomphes sur mon char romain...

A ce sujet, comme entre les canards, les grenouilles, les pingouins et autres dauphins, mon bain était devenu une vraie ménagerie, Maman a fait du tri. Maintenant j'ai une "totue" avec une carapace trouée, où il faut mettre des trucs. Je commence tout juste à saisir les subtilités de ce jeu compliqué.

A propos d'animaux, je suis de plus en plus fan des aaaaaaapins du supermarché, que j'embrasse amoureusement à travers la vitre. Mais j'ai aussi des copains velus et plumeux chez Papy et Mamy : Brutus le coq et les trois poules Mariah, Britney et Lorie me fascinent au point que moi qui suis si timide chez eux, je demande à ce qu'on m'emmène les voir ! Et puis bien sûr il y a Topsy le schscchkschskchien dont je n'ai (presque) plus peur, qui me fait des bisous et qui essaie manifestement de me faire comprendre qu'il veut jouer avec ma boîte à camembert.

Dans le genre animaux gentils, il y a aussi Colinouille qui fait des drôles de bruits et qui mange beaucoup. Pour l'instant on peut pas jouer beaucoup tous les deux mais elle m'observe et je l'observe aussi. Des fois qu'elle me pique ma part...

D'ailleurs, je suis toujours un bon vivant, Maman m'appelle son "petit doberman". Il est vrai que je mange systématiquement une purée, une tartine et deux desserts, et que j'en demande un troisième (qui ne vient jamais). J'adore le "choukchéké", mais ça me fait une tête toute sale. En plus Alex profite de la situation pour me faire mettre la main dans les cheveux, c'est pas charitable.

Ma phrase préférée reste "BEUH PAS !", mais je sais aussi dire "ABEUH" quand quelque chose m'intéresse. Je dis aussi "Merci" quand je donne quelque chose, et "Tiens" quand je demande. Je dis  "Papa court", "Chien court"... bref, vous l'aurez compris, je fais des phrases très élaborées. Le glossaire s'étoffe, je dirai à Maman de se dépêcher de le mettre en ligne.

Là les beaux jours arrivent... ce sera pas comme l'année dernière où j'étais tout empoté dans mon cosy à ne pouvoir rien faire. Cette année j'ai des fourmis dans les jambes, je vais aider mes parents à jardiner (je sens qu'ils vont a-do-rer ça), je vais aller à la découverte des bêtes... je vous tiens au courant !

 

LE CONSEIL DE TANTE LILY

Mon chéri

Je ne sais pas si tu regardes la télévision en ce moment mais certaines images peuvent choquer ton petit cœur que je sais sensible, c’est pourquoi nous allons aujourd’hui faire quelque chose de plus constructif et apprendre à jouer aux échecs.
Tout d’abord, il y a un échiquier, cases noires et cases blanches, 64 au total, qui offrent un terrain de jeu idéal à une multitude d’acteurs que nous allons détailler ensemble. Nous pourrions même le découper en arrondissements, en cherchant bien. Mais les acteurs, donc.
Le Roi et la Reine : le premier est un tyran poussif qui peut se balader dans tous les sens, mais d’une seule case à la fois : pas trop vite, pas trop loin, c’est sa devise. C’est la star du plateau, la majesté de ligne de fond, qui ne sortira qu’au dernier moment et laisse ses féaux aller au feu. Il est souvent devancé par sa Reine, seule pièce féminine du jeu et, comme de bien entendu, grande prédatrice devant l’éternel, qui l’entoure d’une protection de passive-agressive à grands coups d’opération pièces jaunes.
Les Cavaliers : les stratèges du plateau, deux pièces très puissantes malgré leur air con et leur vue basse. Celui de gauche envisage des réformes, celui de droite attend que le premier se casse copieusement la figure pour lui piquer sa place. Mais l’un comme l’autre ont un déplacement étrange, deux cases en avant, une case de côté. De mauvaises langues diront qu’il s’agit d’une case en avant pour deux cases en arrière, mais nous ne les écouterons pas.
Les Tours : un peu psychorigides, ces pièces ne se déplacent que sur les lignes, en répondant aux ordres des joueurs, utilisant les parallèles pour encadrer les pièces adverses et les matraquer si besoin.
Les Fous : cousins déjantés des Tours, les Fous ont un comportement semblable, mais sur les diagonales. Fonçant dans tous les sens, ils débarquent par cars entiers pour finir d’encadrer et prendre par les côtés les pièces récalcitrantes. Tout est quadrillé.
Après il en reste 16, tous petits, pas bien malins, qui font écran devant les pièces principales et sont en première ligne pour recevoir les coups. Ce sont les pions, les petits pions qu’on manipule du bout des doigts en leur donnant la direction à suivre.

Non… Je ne suis pas très claire. Allume la télé finalement, tu verras ça en live, mais fais moi le plaisir de rester au chaud.

Je t’embrasse très fort

Tante Lily

Publié dans monsieurbajoues

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L
HUHUUUUUUUUUUU!!!!!!!!!! le robinou galope!!!<br /> <br /> bien contente de lire ça, les aventures vont devenir de plus en plus palpitantes...<br /> <br /> PS: je veux une photo de la tortue d'eau.
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L
Le commentaire de Tante Lily est admirable. Tu as de la chance d'avoir un Jiminy Cricket d'aussi bon conseil : c'est ta saine conscience. Cette fois-ci Robinouille t'as trouvé comment il fallait faire pour faire tourner tes parents en bourrique. Continue ta marche en avant car comme disait Audiard un con qui marche va plus loin qu'un intellectuel assis. Continue tes progrès de marche, pour la connerie laisse faire la société ahahahahahahah ! ok je sors !<br /> Gros bisous à toi et à tes chers parents ( BEUH PAAAAAAAAAASS ! )
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J
Eh ben, Robinouille! <br /> Je suis admirative devant tant d'aventures! Et puis c'est vrai que t'est déjà un bô gosse! Qu'est-ce que ca va donner dans 15 ans.... <br /> Bisous de Jelena!
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L
Eh bien, Robinouille, que le temps passe! Félicitations pour le pyjama deux pièces, c'est une des grandes étapes de la vie. <br /> Je te donne un conseil amical, rapport au jardinage: ne mange pas les limaces, ce n'est pas trop bon.<br /> Bisous du Pou.
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E
Que de beaux progrès !! Bravo, Robin !Dites, le joli coffre à jouets qui se trouve à côté du lit de Robin, il est "fait maison" ? Nous en cherchons un désespéremment pour notre Louison !
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