J'ai 19 mois !

Publié le par Dictée magique

Les beaux jours reviennent !

J'ai commencé le mois par la petite visite médicale, lors de laquelle mon débonnaire médecin m'a attribué les mensurations honorables de 81,5 cm pour 10,400 kg, et un périmètre crâniern de 44,5 cm ce qui n'est pas beaucoup, mais plus c'est petit plus c'est mignon a dit maman et comme elle a raison !

 

 

Dans la foulée, j'ai fait une petite rhino de rien du tout, mais qui s'est compliquée en conjonctivite, ce qui m'a valu une grande aventure : ma première nuit aux urgences avec Papa et Maman. 6h d'attente au milieu d'enfants malades. Il y avait plein de jouets et de livres, mais les enfants préféraient rester assis bêtement à regarder des dessins qui bougent. Pendant ce temps-là, je me suis éclaté avec une maison en plastique que je pouvais remplir à l'infini, Papa et Maman n'arrêtaient pas de me donner des trucs à y ranger. Je me suis aussi bien promené, j'ai lu, j'ai causé, j'ai même mangé un peu (papa est parti à la chasse au whaort à l'épicerie du coin) et puis à un moment j'ai dormi.

Quand je me suis réveillé, j'étais sur un truc comme chez le docteur, une dame en blouse blanche m'a baladé son truc rond tout froid sur le corps, m'a trifouillé méchamment les oreilles et les yeux. Tu parles d'un réveil. Je lui ai percé les tympans. Elle a prononcé les mots "otite" et "conjonctivite". Je sais pas ce que c'est, mais ça déclenche des pulsions violentes chez les grands, qui se sont mis à quatre pour m'immobiliser, afin de m'essuyer les yeux et de me mettre des gouttes dedans. Ensuite, non contents de leur exploit, ils m'ont rhabillé, donné du sirop (sans doute pour m'amadouer) puis, en prenant un ton débile et mielleux qui cachait quelque chose, ils m'ont mis le bras dans un truc qui serre. Ensuite, ils ont essayé de faire parler mon doigt en lui mettant un truc collant, mais je leur ai fait comprendre avec véhémence que mon doigt ne parlerait qu'en présence de son avocat (j'ai entendu ça à la télé, ça marche). On est rentrés à la maison bien fatigués.

La semaine qui a suivi, on a fait du catch avec papa et surtout maman pour me mettre les fameuses gouttes. Sauf que là ils étaient pas quatre pour me tenir. Je me suis bien vengé, je leur ai bien donné du fil à retordre... par contre, il faut le reconnaître, le sirop était bon. Y'a pas que des inconvénients à être malade. Et maintenant quand quelque chose me contrarie, j'ai trouvé la combine, je prends un petit air plaintif et je dis "zzzzhieux" en mettant les doigts dedans, ou alors je pleure : "kakkaaaa".

Dans le genre plus réjouissant, il y a eu Pâques et les oeufs et autres joyeusetés en choukchéké, avec Colinouille et les grands. Le principe est un peu crétin. Les "cloches" cachent du choukchéké un peu partout, et ensuite les grands le cherchent. Avec Colinouille, on était gentiment assis à côté du saladier, on attendait les fous furieux qui nous ont rapporté de quoi faire une orgie. J'ai eu aussi un coq qui chante (un faux, le vrai coq de mamy me fait peur), un aaaaapin qui saute et un poussin qui fait "pitou pitou". Les photos de ce moment pathétique pour les grands viendront bientôt, repassez d'ici quelques semaines, il y en a parmi vous qui vont faire une drôle de tête...

 

 

A part ça, mes parents continuent à faire mon bonheur en m'achetant plein de livres. Les deux derniers en date, un qui raconte l'histoire d'un petit lapin à qui sa maman n'arrête pas de mettre des sparadraps, et un autre qui contient une bonne cinquantaine de chansons. Ma maman du coup chante toute la journée, en particulier la chanson "Frère Jacques", que j'accompagne à merveille. Je me suis aussi découvert une passion pour Franklin la tortue, dont je dévore les livres et complète les répliques quand ma môman a un trou.

J'ai aussi un nouveau jeu : je tourne autour de la "beuhzon", sans m'arrêter, dès qu'il y a un rayon de soleil. Et en plus comme maintenant j'arrive à bien me relever, ça peut durer des heures. Maman ouvre les fenêtres pour me voir et m'entendre, mais attention, ce tour se fait en solitaire et sans assistance, donc si elle veut m'aider, je hurle.

Par ailleurs, c'est le grand chambardement ici, d'où le peu de photos. Je suis bien le seul à avoir compris l'importance du rangement, et d'ailleurs je mets toutes mes affaires dans les tiroirs. Mes parents font de drôles de têtes quand ils trouvent mes jouets et mes livres au milieu de leurs chaussettes ou de leurs fournitures de cours, mais il faut bien les éduquer !

Quoi qu'il en soit, pour le moment, je suis interdit de bureau, donc de aaaaaaaaaaaaaapins, ce qui me met très en colère. Il faut dire que toutes les machines sont démontées et empilées sur le sol à part le petit portable de maman. Bref, je serai sans doute plus bavard une autre fois.

Je vous souhaite en tout cas de beaux et longs week-ends...

 

LE CONSEIL DE TANTE LILY

Mon poussin

Une belle tradition pour ton mensiversaire : la fête du Travail. Qui se révèle paradoxalement la fête de la Glandouille. Suite à de grandes manifestations ouvrières, mais qui datent un peu trop aujourd'hui pour résonner de manière significative, le Premier Mai a été déclaré ferié pour permettre aux marchands de muguet de faire des affaires. Tu vas donc découvrir - l'an dernier, tu étais trop petit - le parfum délicat des clochettes et, dans ta soif d'expériences actuelles, en avaler deux-trois pour vérifier que le goût est à la hauteur de l'odeur. Mon conseil du jour est donc : évite, c'est franc dégueu.


Il est, je te l'accorde, fortement perturbant de constater que de si jolies petites choses peuvent avoir un arrière-goût si amer, mais c'est une leçon à retenir puisqu'elle s'applique à de nombreux autres domaines de la vie. En particulier les femmes, mais tu es encore un peu jeune pour appréhender la question. Retiens simplement que sous des dehors d'apparente fragilité et de délicatesse calculée, certaines peaux de vaches obtiennent de forts bons résultats dans leurs objectifs personnels. Quand d'autres plus rugueuses, avec peaux de bêtes ou cuirasse en ferraille, cachent effectivement de bien plus jolies fleurs.


Mais ça fait beaucoup pour aujourd'hui. Donc on en reste là-dessus : demain, les bouboules blanches, pas à la bouche, ça fait beurk-beurk-je-vomis-derrière.


Passe le bonjour à Abdel.


Je t'embrasse très fort sur les bajoues.


Tante Lily (of the Valley)

Publié dans monsieurbajoues

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